De passionné du bricolage à artisan du bâtiment : Comment devenir Auto-Entrepreneur dans le BTP ?
- Olivier Peyr
- 28 août
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 août
Vivre de sa passion : un rêve à portée de main ?
Vous êtes peut-être de ces passionnés qui passent leurs week-ends à restaurer des meubles anciens, à réparer des moteurs ou à construire des étagères sur mesure ? Vous avez déjà monté la cuisine de belle-maman, celle de la voisine, et même celle du cousin germain de votre beau-frère ? Vos amis vous appellent dès qu’un robinet fuit ou qu’une porte grince ? Si c’est le cas, félicitations : vous êtes un vrai mordu du bricolage !
Je suis convaincu que Confucius, ce vieux sage chinois, avait tout compris, il disait :
"Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie."

Imaginez : plus de réunion interminable, plus d’emails à 22h, juste vous, vos outils, et des chantiers qui vous passionnent. Ça fait rêver n'est-ce pas ? Mais attention, passer de passionné à professionnel, c’est comme construire une maison : il faut des fondations solides, un bon plan, et surtout, éviter de se lancer sans filet. Alors, prêt à enfiler votre casque et à vous lancer ? Suivez le guide, étape par étape !
Parce que le talent ne suffit pas : l’importance de la formation
Si vous envisagez de devenir maçon, charpentier ou plombier, savoir aligner des parpaings ou poser une canalisation ne suffira pas. La formation est une étape cruciale, souvent négligée par les passionnés qui pensent que leur expérience de bricoleur suffira. Détrompez-vous : le monde professionnel a des codes, des normes, des délais ...
Heureusement, il existe des formations adaptées qui peuvent être financées par votre Compte Personnel de Formation (CPF) ou France Travail. Elles vous aideront à appréhender un chantier serainement. A l'issue d'une formation sérieuse, vous devriez être en capacité de travailler vite et bien. Attention aux arnaques toutefois, certains organismes promettent des diplômes en un temps record, mais délivrent des formations de piètre qualité. Renseignez-vous bien avant de signer : lisez les avis, vérifiez les certifications, et méfiez-vous des promesses trop alléchantes (Moi, j'ai perdu 10kg avec CommeJaime 😂).
Et ce n’est pas tout : devenir artisan, c’est aussi apprendre à gérer une entreprise. Il est utile d’avoir des notions de marketing, de comptabilité et de juridiques. Par exemple, je pense qu’il est indispensable de construire une proposition de valeur forte, de savoir lire un bilan comptable, ou de comprendre les statuts sociaux des entreprises. En effet, même si le statut d’auto-entrepreneur est dit "simplifié", il y a des règles à connaître, et ça ne s’improvise pas.
Les indispensables avant de démarrer : matériel, locaux et assurances
Avant de vous lancer, il vous faut l’arsenal du parfait artisan :
Un utilitaire : Pour transporter vos outils et vos matériaux. Une camionnette d’occasion bien entretenue fera très bien l’affaire au début. Si vous n’avez pas le budget suffisant pour prendre un gros camion, rognez plutôt sur la taille que sur la santé du véhicule, car il deviendra très vite votre meilleur ami, croyez-moi !
Des outils professionnels : Oubliez la perceuse filaire bas de gamme et le marteau de papy. Investissez dans du matériel robuste et fiable. Chez Breizh Multi Parts, nous proposons des outils de qualité à prix déstockés, parfaits pour démarrer sans se ruiner. Je dis çà, je dis rien 😅
Un local de stockage : Pour éviter que votre salon ne ressemble à un entrepôt de bricolage. Un garage ou un petit local suffira pour commencer.
Des équipements de sécurité : Casque, gants, chaussures de sécurité. On ne le répètera jamais assez, la sécurité, c’est primordial !
Petit conseil : si un jour votre auto-entreprise se transforme en société, vous pourrez revendre votre matériel à votre entreprise. En attendant, tous les investissements proviennent de votre propre patrimoine. Prenez-en grand soin.

Enfin, il est important d’avoir une excellente Responsabilité Civile Professionnelle (RCP). Elle couvre vos chantiers, votre matériel, et même les conflits avec les clients (à condition de prendre également la protection juridique, souvent en option). Un comparateur en ligne peut vous aider à trouver la meilleure offre possible au regard de vos activités, de votre lieu d'exercice et de vos besoins.
Je préfère vous prévenir, souvent auto-entrepreneur + artisan du BTP = tarif élevé, mais gardez bien en tête qu’un artisan sans assurance, c’est comme un toit sans tuiles : ça prend l’eau !
Les démarches administratives : un parcours simplifié, mais à ne pas négliger
Pour créer votre auto-entreprise, direction le site de l’INPI. Les démarches sont simples et peuvent se faire en ligne en quelques clics. Pensez aussi à vous inscrire à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) ou à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), selon votre activité.
Bonne nouvelle : il existe des aides et des systèmes de micro-crédits ! Selon votre situation (jeune entrepreneur, demandeur d’emploi, personne en situation de handicap, etc.), votre région ou votre département peut vous octroyer des subventions. Des organismes comme la BGE ou l’ADIE peuvent aussi vous accompagner dans vos démarches. Les banques proposent parfois des prêts à taux zéro pour les créateurs d’entreprise. Ne négligez pas ces aides qui peuvent vous permettre de faciliter votre installation.
Le chiffre d’affaires n’est pas le bénéfice : suivez vos finances de près !
Attention au piège classique ! Beaucoup d’auto-entrepreneurs débutants confondent chiffre d’affaires et bénéfices. Or, dans le BTP, les charges sont élevées : matériaux, essence, outils, assurances, charges des entreprises. Le résultat (ou bénéfice) correspond à votre chiffre d'affaire dont les charges ont été déduites. Restez attentif à l'évolution de votre CA, de vos charges et de vos bénéfices. Surveillez ces 3 indicateurs comme le lait sur le feu.
Un simple fichier Excel peut suffire pour commencer à insérer vos données comptables, mais un CRM peut vous faciliter la vie : devis, factures, suivi du résultat mensuel, relance de comptabilité. Tout est disponible sur une même interface, ce qui vous permettra de savoir exactement où va votre argent et éviter les mauvaises surprises.

Les bonnes attitudes avec les clients : la clé du succès
Un client satisfait, c’est un client qui revient et qui vous recommande. Alors, adoptez les bonnes attitudes :
Soyez courtois : Même quand le client est pénible (malheureusement, ça arrive), gardez votre calme et votre professionnalisme en toutes circonstances.
Soyez réaliste : Annoncez 4 semaines si le chantier va durer 4 semaines. Les clients apprécient la transparence.
Soyez pédagogue : Expliquez les étapes du chantier avec des mots simples. Un client qui comprend ce que vous faites est un client rassuré.
Fixez-vous des horaires : Savoir s’arrêter est essentiel pour ne pas finir épuisé.
Enfin, entourez-vous bien ! Des collègues et des partenaires de confiance, qui partagent vos valeurs, c’est un atout majeur. Et n’oubliez pas votre réputation en ligne. Demandez fréquemment des avis Google et postez des photos ou des vidéos de vos chantiers sur les réseaux sociaux. Pas besoin de faire des films dignes de Spielberg : un smartphone et un peu de régularité suffisent !
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